Bio-portrait d’Henri Galli

Henri Galli est son nom de plume, choisi avec Aurélien Scholl, auteur dramatique et journaliste, à son entrée dans le monde journalistique, il portera ce pseudonyme tout au long de sa vie politique, à la mairie de Paris, au  conseil général de la Seine et encore à ses deux mandatures à l’Assemblée nationale.

Il est né Louis, Henry, Désiré Galichet le 16 novembre 1853 à Châlons sur Marne. Jeune lycéen de la ville, littéraire, il écrit  déjà des poèmes et envoie une poésie à « l’éminent maître », Victor Hugo. Sa fierté est grande lorsqu’il reçoit sous forme de réponse de Guernesey un fascicule des « Châtiments », Nox, avec une dédicace de l’auteur admiré. Avec une délégation de jeunes collégiens, à Châlons, il est présenté à l’impératrice lors d’une visite impériale en 1866, pourtant presque tous ses camarades de lycée et lui sont déjà républicains. Il assistera quelques années plus tard au défilé des Prussiens sous les fenêtres de sa ville natale et il en demeurera meurtri dans son idéal. Monté à Paris, il commence son journal en 1870. L’homme est tout d’abord étudiant en droit, très actif, agnostique et libre-penseur, il se laisse même entraîner avec des camarades dans une loge qu’ils trouveront bien poussiéreuse dès le début. Très engagé à gauche dans les cercles d’étudiants et militants, il prendra part aux cérémonies du centenaire de la mort de Voltaire. Il devient enfin avocat au barreau de Paris à la satisfaction familiale, celle-ci l’aurait bien vu faire carrière dans les cabinets ministériels. Pourtant cette situation est vite délaissée, en dépit des conseils familiaux, ses élans romantiques de jeunesse quelque peu fanatisés par L’histoire de la révolution de Louis Blanc l’ont entraîné vers les auteurs révolutionnaires, socialistes et aussi anarchistes, comme Blanqui, et Proudhon non marxiste. Pendant quelques lustres, il sera en froid avec sa famille, il se veut farouchement libre et non solliciteur, ayant vite compris qu’il devra gagner son indépendance par sa plume. Dès la fin de ses années étudiantes, à vingt-cinq ans, il entame naturellement sa carrière de journaliste, tournée vers les chroniques judiciaires puis politiques. Il est un travailleur acharné, homme de lettres.  

Il a écrit plus d’une vingtaine de livres dont certains sur l’histoire comme L’armée française en Egypte (1798-1801)Les dessous diplomatiques en Allemagne en 1813, Souvenirs de Frederick III avec Dick de Lonlay,  Les Français en Allemagne (en 1806), Les carnets de campagne du lieutenant-colonel Lentonnet, (prix Montyon de l’académie française), sur L’expédition de guerre à Madagascar, La prise de Tananarive et d’autres publications. Il a même été directeur d’une revue d’art créée par Firmin Javel, L’art français, avant 1900. Puis en 1900il écrit sur des personnages renommés comme Paul Déroulède (vu par lui-même), et aussi, plus tard, L’internationalisme, c’est la guerre, Gambetta et l’Alsace-Lorraine, etc.